Bonjour Yolaine, pouvez-vous vous présenter ?
Yolaine BOUTILLON, présidente de l' AFEMAR depuis 2005.
Comment est née votre association?
L'association est née du désir des femmes de marins pêcheurs de Saint-Pierre de se rencontrer, de parler des difficultés et de la dangerosité de de métier qu'exercent nos maris. Libérer la parole sur nos ressentis et pouvoir ainsi exprimer notre solidarité. Au fil du temps, nous avons décider d'étendre nos actions et notre public, de faire connaître ce quartier emblématique, de transmettre les savoirs et de récolter la mémoire vivante des habitants afin d'exercer notre devoir de transmission envers les plus jeunes. L'espace de vie sociale permet aussi de créer de la cohésion sociale entre les habitants.
Racontez-nous votre rencontre avec Scènes australes ?
Quand le Sakifo s'est installé sur Saint-Pierre, les organisateurs ont voulu que le RISOFÉ soit coordonné par des associations. Nous avons rencontré Jérôme Galabert et tout de suite comme disent les jeunes " ça a matché". Nous avons compris qu'il voulait vraiment que nous fassions partie de ce festival, qu'il aimait notre quartier et son désir, à travers ce RISOFÉ, était aussi d'aider les associations.
Vous et le RISOFÉ ? Quelle est votre histoire ?
Nous avons été sollicité ainsi que 2 autres associations oeuvrant à Terre Sainte pour organiser le RISOFÉ. Finalement dès la troisième année c'est l'AFEMAR seule qui a pris en main l'organisation du RISOFÉ
Que rapporte une opération comme le RISOFÉ à l' AFEMAR ?
Le RISOFÉ est un moment fort pour l'AFEMAR, ça nous permet, outre l'aspect financier non négligeable pour une association , de créer une cohésion sur le quartier et de rassemble plus de 100 bénévoles. Ce qui par les temps qui courent est une performance. Et bien que ce soit du travail 3 mois à l'avance et le jour même une organisation très cadrée, l'ambiance est telle que dès la fin du RISOFÉ, les bénévoles s'engagent pour le prochain. C'est un beau moment de partage, de solidarité et c'est aussi ça l'AFEMAR et le SAKIFO. Pendant dix ans, le bénéfice du RISOFÉ a été versé à différentes associations s'occupant d'enfants malades. Mais nous nous occupons aussi de jeunes en difficultés et , il nous paraissait important de mettre ce bénéfice au profit de notre projet d'accompagnement de ces jeunes vers l'insertion à travers différentes actions que nous menons.Le RISOFÉ est un moment fort pour l'AFEMAR, ça nous permet, outre l'aspect financier non négligeable pour une association , de créer une cohésion sur le quartier et de rassemble plus de 100 bénévoles. Ce qui par les temps qui courent est une performance. Et bien que ce soit du travail 3 mois à l'avance et le jour même une organisation très cadrée, l'ambiance est telle que dès la fin du RISOFÉ, les bénévoles s'engagent pour le prochain. C'est un beau moment de partage, de solidarité et c'est aussi ça l'AFEMAR et le SAKIFO. Pendant dix ans, le bénéfice du RISOFÉ a été versé à différentes associations s'occupant d'enfants malades. Mais nous nous occupons aussi de jeunes en difficultés et , il nous paraissait important de mettre ce bénéfice au profit de notre projet d'accompagnement de ces jeunes vers l'insertion à travers différentes actions que nous menons.
Avez-vous une anecdote à nous partager ?
La première fois que nous avons fait le RISOFÉ, nous n'avions aucune idée des quantités et nous étions bien moins organisés? Nous avons fait cuire à la marmite 450 kg de riz ! Ça nous a pris 15H pour le faire, j'étais en larmes à 1H du matin parce que j'avais l'impression qu'on y arriverait jamais ! Finalement tout s'est très bien passé et bien sûr on n'a pas pu tout écouler. Nous avons donc appelé des associations d'aide aux personnes démunies et rien n'a été jeté. Nous continuons aujourd'hui à le faire et rien ne se perd. C'est une fierté.
Comment se fait le choix de l'artiste?
Depuis l'année dernière, Jérôme me laisse gentiment le choix des artistes avec bien sûr une proposition qui corresponde à l'esprit du Sakifo. J'apprécie énormément cette marque de confiance. Cette année c'est le groupe "Bouké Fonkér" porté par l'association " Arts et Vivre" qui sera sur scène. C'est un hommage aux Zarboutans disparus ( artistes qui ont marqué" la musique réunionnaise) Rock Boilly, Maxime Boyer, Hervé Imare, Tiloun,Rwa Kaf, Simon Lagarrigue, Gramoun BB par des Zaboutans tels que Tikok Vellaye, Christian Bptisto, René -Paul Elléliara, Arsène Cataye, Nao , Loretta Vallamé et Guillaume <imare et Stéphane Grondin accompagné par le groupe Sud Variété. Ces artistes au grand coeur et inter-générationnels composent le bouquet d'où son nom et accomplissent ainsi leur devoir de transmission. Le tout coordonné par Yannick Ah Chiaye, un enfant du quartier de Terre Sainte, musicien et amoureux de la musique péi.
Vous savez que nous recherchons des mécènes ? Auriez-vous un message à faire passer ?
Le Sakifo n'est pas qu'un festival. Le côté social n'a pas été négligé et c'est essentiel pour des associations comme la nôtre. Quand vous financez Scènes australes, vous faites bien plus que cela, vous permettez aux jeunes de mieux appréhender l'avenir , vous permettes à les plus âgés d'être moins isolés et surtout vous permettez de créer des emplois?
Merci pour cet échange
Merci à vous de nous permettre de vivre des aventures tous les ans parce qu'aucun Sakifo depuis 14 ans maintenant ne se ressemble et c'est ça aussi qui fait la force de ce moment attendu.
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